Le public sera reconnaissant à Armand et Lucienne Salacrou de lui avoir livré ces admirables lettres de Max Jacob, où la tendresse, la fidélité, la sagesse, la fantaisie, la foi du grand poète éclatent à chaque ligne. Ceux qui aiment déjà Max Jacob les liront avec émotion. Les autres en retireront un grand désir de découvrir son œuvre, les conseils que le poète envoyait, en 1923, 1924, 1925, du fond de sa retraite
bretonne au jeune couple ami qui montait à l'assaut de Paris, se résument en deux mots : la bonté et le style.
"... chaque pas vers le mal est en reflet sur le visage. Nous ressusciterons tels qu'en nous-mêmes au Jugement dernier, dit l'Écriture, oh! bien! nous ressuscitons ainsi tous les jours et on lit sur un homme ce qu'il est au moral."
À Lucienne Salacrou, qui s'essayait à écrire des vers que Max Jacob trouvait très beaux : "Lucienne, ma petite Lucienne, rien n'est meilleur que la difficulté à s'exprimer, c'est la facilité qui est déplorable... On se plante devant quelque chose et on ne bouge pas jusqu'à ce qu'on ait attrapé l'image qui le dépeint... J'ai vu une fois au cirque une femme qui montait à la corde lisse et en haut de la voûte attrapait un crochet avec les dents : c'est l'image du travail à la recherche de l'idée."
Book details
-
Publisher
-
Language
French -
Original language
French -
Publication date
-
Page count
152 -
Collection
About the author
Max Jacob
Né le 12 juillet 1876 à Quimper, Max Jacob se lie avec Apollinaire et Picasso par qui il est introduit dans la bohème montmartroise dont il demeure l'une des figures les plus originales. Converti au catholicisme, son mysticisme s'accroît avec la guerre. Arrêté le 24 février 1944, il meurt le 5 mars au camp de Drancy.