La Vie unanime

La Vie unanime

'La Vie unanime se présente comme un poème unique, et non comme un recueil. À l'image de la cellule dans l'organisme, de l'individu dans l'unanime auquel il est incorporé, chaque poème est indépendant et partie d'un tout. Tantôt un titre marque son autonomie ; tantôt quelques mots d'un poème précédent sont mis en exergue, établissant comme un lien organique de l'un à l'autre ; tantôt aussi titre et exergue coexistent. Expériences de l'unanime se justaposant, s'emboîtant les unes aux autres, rapports dialectiques de l'individu aux unanimes s'ordonnent dans une unité-discontinuité où se résument toutes les options de Jules Romains. L'individu cherche, se cherche. Il sent vaguement quelque chose qui l'investit. La caserne, le théâtre, l'église, le café, la ville entière représentent successivement la vie des unanimes. Des dynamismes s'affirment. L'individu d'abord s'abandonne à l'unanime, se fond en lui avec ivresse. Mais surgit la tentation de la révolte au nom de la liberté, le refus d'être absorbé. L'individu surmonte ce désir de réalisation de soi dans la solitude, sa conscience devient conscience de l'unanime, besoin d'amour ; il peut dire à nouveau : "Unanime, je t'aime". Il est un double nous : nous des cellules qui le composent, nous des autres qui, avec lui, se perdent dans le moi de la ville.' Michel Décaudin.

Détails du livre

À propos de l'auteur

Jules Romains

Né le 26 août 1885 à Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire), élève de l'École normale supérieure, Louis Farigoule enseigne en province jusqu'en 1919. Membre actif des congrès des Pens-Clubs avant guerre, il s'exile en Amérique de 1940 à 1946. Son œuvre abondante de romancier, de dramaturge et de journaliste expose sa conception unanimiste du monde et vise à composer la fresque à la fois généreuse et tragique de son époque. Élu à l'Académie française en 1946, il meurt le 14 août 1972 à Paris.

Commentaires

Il n'y pas encore de commentaire pour ce livre.