"Ce nouveau recueil de vingt-sept poèmes inédits en majeure partie marque un moment important dans la vie de l'auteur et dans son œuvre. "Je me suis voulu moraliste, dit-il dans sa préface. Combien de fois ai-je dû me répéter, avec cet entêtement absurde du combattant
discipliné : 'Ce qui est mal te fait souffrir ou fait souffrir les autres, mais ce qui est bien est juste et harmonieux et sage, dans tous les sens ; tu le sais, ne ruse pas.' Car ruser avec le bien s'avère toujours plus possible que de conserver son mal. On ruse avec la vie, on ne trompe pas la mort." Mais ce bien et ce mal, quels sont-ils? "Combien de fois ai-je changé l'ordre de ces poèmes, remis au bien ce qui était au mal, et inversement? Le jour suivait-il la nuit ou la nuit le jour? Je suis d'humeur changeante, mais ni l'aube pour moi, ni le crépuscule, jamais ne trébuchent. Ils se transforment. Le mal doit être mis au bien. Et par tous les moyens, faute de tout perdre. Contre toute morale résignée, nous dissiperons la douleur et l'erreur. Puisque nous avons eu confiance.""
(Bulletin de la NRF n° 30, déc. 1949)
Détails du livre
-
Éditeur
-
Langue
Français -
Langue d'origine
Français -
Date de publication
-
Nombre de pages
192 -
Thème
-
Collection
À propos de l'auteur
Paul Éluard
Eugène Grindel, né à Saint-Denis (Seine) le 14 décembre 1895, publie ses premiers poèmes à compte d'auteur en 1913. Dès 1914, il signe Éluard du nom de sa grand-mère maternelle. Il fait la rencontre du groupe surréaliste en 1919 et participe à toutes ses activités. Il meurt à Charenton le 18 novembre 1952.