Déconstruire, reconstruire. La querelle du woke

Déconstruire, reconstruire. La querelle du woke

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Depuis peu, les militants de la cause woke défrayent la chronique en raison des actions qu’ils mènent dans les universités pour y interdire toute forme de pensée considérée comme attentatoire aux principes qu’ils défendent. Dans les débats en cours, un point essentiel est passé inaperçu. Avocats et adversaires du wokisme partagent un même mot d’ordre. Il faut, affirment-ils tous, "reconstruire" après avoir "déconstruit". Le projet est le même auquel étrangement souscrivent deux camps que, pourtant, tout distingue. En ce sens, le wokisme et l’antiwokisme se caractérisent pareillement par leur opposition à l’idée de déconstruction. Encore faudrait-il savoir ce que le mot signifie et se donner ainsi une chance de comprendre l’étrange "reconstructionnisme" qui prévaut aujourd’hui et dont la logique conduit fatalement à l’affrontement de deux identitarismes adverses. Car il importe moins, contre l’opinion unanime, de re-construire enfin ce qui avait été hier déconstruit que de déconstruire encore ce qui prétend se reconstruire aujourd’hui. Selon une leçon que la littérature nous prodigue aussi, essentiellement réfractaire au diktat et aux simplifications d’un certain discours militant..

Détails du livre

À propos de l'auteur

Philippe Forest

Écrivain et professeur des Universités en Lettres modernes, Philippe Forest est l’auteur de dix romans parus aux Éditions Gallimard, parmi lesquels "L’Enfant éternel" (prix Femina du premier roman, 1997), "Sarinagara" (prix Décembre, 2004) et "Je reste roi de mes chagrins" (2019). Il publie également, en novembre 2020 : "Napoléon" et "Éloge de l’aplomb".

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