Perdre de vue

Perdre de vue

Le plus insupportable dans la perte, serait-ce la perte de vue ? Annoncerait-elle, chez l'autre, l'absolu retrait d'amour et, en nous, l'inquiétude d'une infirmité foncière : ne pas être capable d'aimer l'invisible ?Telle est la question que déploie ce livre qui s'ordonne selon trois axes. Il décrit d'abord quelques formes du refus de la perte - de l'apathie à la réaction thérapeutique négative en passant par l'amour de la haine. Il analyse ensuite les modalités de la croyance pour reconnaître l'essence 'profane' de la psychanalyse. Il insiste enfin sur la mélancolie active du langage qui, en s'éloignant du visible, porte en lui la défaite du culte de l'image. Les chemins empruntés sont divers. Le lecteur y rencontre le doux Oblomov et la Gradiva rediviva, Sarrte et André Breton, Freud et Winnicott, le curieux oiseau de Léonard et les mots incertains de l'autobiographie.Si la psychanalyse est ici tout au long présente, ce n'est pas comme regard théorique mais à l'horizon, à perte de vue : là où nos yeux ne pouvant plus rien saisir transmettent leur trouble à la pensée.

Détails du livre

À propos de l'auteur

J.-B. Pontalis

Jean-Bertrand Pontalis (1924-2013), fut membre de l’Association psychanalytique de France et l’auteur de nombreux essais et récits. Il a animé pendant vingt-cinq ans la Nouvelle revue de psychanalyse, a dirigé aux Éditions Gallimard deux collections, "Connaissance de l’inconscient" et "L’un et l’autre", avant de recevoir en 2011 le Grand prix de Littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.

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